PETITE ROUTE HORS DU MONDE
DES ILES ETDES RECIFS
Le jour va se lever dans les bois. La mer ne se trouve pas à plus de quatre kilomètres, mais nous sommes pourtant sur une autre planète, au bout d'une petite route de campagne. Ici règnent les arbres, les bovins et les bêtes sauvages. C'est un petit monde aux couleurs vives, très peu fréquenté par les hommes, où tortille la rivière entre les roseaux. Des taches roses colorent le ciel. L'herbe apparaît peu à peu, d'un vert profond. Les moutons fuient à mon approche en laissant des traces dans la rosée, les bovins frémissent, une petite brume stagne sur les prés. C'est un monde calme, serein, froid, qui se suffit à lui-même, à deux pas des établissements nucléaires. Le Cotentin cultive ce paradoxe d'une nature préservée (bien plus qu'en Bretagne qui se targue pourtant d'avoir refusé le nucléaire) associée à l'atôme. Un univers que madame Cogéma, grande faiseuse de polémiques et spécialiste de la langue de bois, occulte en permanence.
La presqu'île du Cotentin, la vue sur Jersey, Guernesey...